Subvention canadienne pour l’emploi – Des acteurs majeurs de l’employabilité au Québec se questionnent

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Communiqué
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Subvention canadienne pour l’emploi – Des acteurs majeurs de l’employabilité au Québec se questionnent

MONTRÉAL, 9 octobre 2013 – Des associations du secteur de l’employabilité au Québec tiennent à appuyer la reconduction de l’Entente sur le marché du travail (EMT), présentement menacée par l’annonce, lors du dernier budget du gouvernement fédéral, de la Subvention canadienne pour l’emploi (SCE).

L’EMT, qui convient que le Canada accorde des fonds aux provinces pour créer et dispenser des services d’emploi et de formation à des clientèles vulnérables et souvent sous-représentées sur le marché du travail, a permis au Québec, depuis plus de 15 ans, de mettre en œuvre des programmes efficaces et adaptés à la réalité particulière de notre province. Avec l’annonce de la nouvelle SCE, une partie du fond de l’EMT sera coupée, ce qui pousse aujourd’hui les associations du secteur de l’employabilité du Québec à rappeler la pertinence de l’EMT et sa nécessité d’être reconduite.

Les programmes d’employabilité québécois : un succès éprouvé

Comme souligné dans le communiqué du 24 septembre dernier, soumis par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, « les interventions réalisées [au Québec] auprès des prestataires de l’aide financière de dernier recours permettent d’accroître de 50 % leurs chances d’occuper un emploi ». Le Québec démontre des résultats très probants quant au succès de ses programmes d’employabilité. Selon une évaluation conduite par le gouvernement du Québec sur les programmes d’employabilité et de formation, et tel que repris dans le rapport Bâtir ensemble des compétences du Forum des ministres du marché du travail, nos programmes engendrent des retombées économiques de 2 $ pour chaque dollar investi sur cinq ans. Par ailleurs, une enquête menée par Emploi-Québec en2010 et portant sur les participants aux interventions des services publics d’emploi affirme que « 90 % des [répondants] ont déclaré qu’ [ils] recourraient de nouveau aux services d’Emploi-Québec ou de ses partenaires s’ils se trouvaient dans la même situation qu’avant d’y avoir fait appel ». Cela s’explique en partie par le fait que nous retrouvons au Québec un répertoire impressionnant d’organismes qui ont développé, avec les années, des offres adaptées aux besoins les plus pointus de leurs clientèles variées. Le modèle québécois, avec sa structure partenariale unique, est solidement construit.

La nouvelle SCE suggère une offre universelle pour toutes les provinces et territoires, ce qui veut dire que les particularités locales et régionales ne seront pas prises en compte. Le marché du travail québécois n’est pourtant pas le même que celui de l’Alberta, par exemple, et les régions rurales présentent des particularités qu’on ne trouve pas en milieu urbain. Ainsi, l’uniformité du programme du fédéral laisse sous-entendre une profonde méconnaissance de l’expertise des provinces et territoires. Tel que stipulé dans l’EMT, les provinces et territoires sont les mieux outillés pour élaborer et mettre en œuvre des programmes de formation et d’employabilité et les associations québécoises du secteur de l’employabilité sont de cet avis.

Qu’adviendra-t-il des Québécois et Québécoises vulnérables sur le plan de l’emploi?

La SCE aura probablement des effets collatéraux sur les populations vulnérables et éloignées du marché du travail. Le projet du fédéral offre des programmes de formation aux personnes déjà en emploi, ce qui sous-entend que les chômeurs et les personnes sans emploi ne pourront pas en bénéficier. Ainsi les groupes autochtones, les travailleurs âgés, les personnes handicapées, les individus ayant un faible niveau d’alphabétisation, les femmes et les jeunes, des groupes présentant plus de difficultés en termes d’employabilité, seront plus sévèrement touchés. La reconduction de l’EMT permettrait de maintenir les services destinés à ces individus et de continuer à les inclure au sein de la collectivité.

Les associations québécoises du domaine de l’employabilité veulent faire reconnaître leur expertise

Devant l’inquiétude que laisse peser la SCE, les associations québécoises du secteur de l’employabilité veulent rappeler au gouvernement fédéral leur grande expertise en développement et mise en œuvre de programmes d’employabilité ainsi que leur connaissance indéniable du marché du travail québécois. L’EMT a fait ses preuves et a permis à des milliers de Québécois et Québécoises sous-représentés sur le plan de l’emploi d’intégrer le marché du travail et ainsi prendre pleinement part à la société.

Les associations québécoises du secteur de l’employabilité tiennent à exprimer leur voix auprès du gouvernement et même à fournir des options de politiques et de programmes fondées sur l’expérience de leurs organismes membres, le tout dans le but d’améliorer les présents et les prochains programmes relatifs au marché du travail et, par le fait même, d’aider les personnes vulnérables présentement desservies par les programmes de l’EMT.

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Signataires :

ACREQ – L’Association des Centres de recherche d’emploi du Québec
(514) 366-3536 acreq@cre.qc.ca

CEIQ – Collectif des entreprises d’insertion du Québec
(514) 270-4905 ceiq@collectif.qc.ca

RCJEQ – Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec
(514) 393-9155 info@rcjeq.org

RCEE – Réseau canadien des entreprises d’entraînement
(514) 508-1620 info@rcee-cpfn.ca

ROSEPH – Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées
(514) 721-4941 info@roseph.ca

RQuODE – Regroupement québécois des organismes pour le développement de l’employabilité
(514) 721-3051 inforquode@rquode.com

RSSMO – Réseau des services spécialisés de main-d’œuvre
(514) 904-1544 info@rssmo.qc.ca

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